Gi2les a écrit:
Le Rap au départ ça a jamais été un truc de revendication , les premiers disques ça ne parlait que des trucs genre leve ta main et fume ton joint et c..., puis c'est arrivé en France avec des trucs genre Public Enemy avec l'idée que ça devait être un truc militant politicard
Exactement ! Bien vu l'ami !
Au départ, c'est pas une musique revendicative, c'est une musique de fête, une musique pour mettre un peu de positif dans un quotidien gris. Et il n'y avait aucun esprit malsain dans ce qu'on appelle le hip hop. La priorité laissait la place à la créativité, l'originalité, un certain militantisme certes mais fortement teinté de festivité.
C'est lorsque les rappers ont commencé à jouer aux voyous, à avoir une conscience fortement militante à la black panther on va dire, et à blablater politique que ca s'est modifié (N.W.A., Public Enemy, KRS-1, Paris, Ice Cube...). Pour moi, ca constituait pas du tout une régression au contraire, cette musique gagnait une nouvelle corde à son arc.
Malgré tout, le côté festif n'a jamais disparu du rap et c'est tant mieux. J'aime pas les gadjos qui sont convaincus que le rap est strictement une musique "dure" et que ceux qui ne sonnent pas "durs" ou "caillera" sont des vendus, des fiottes, des intellos etc comme si la musique leur appartenait. C'est des abrutis, yen a un paquet dans le rap français qui ont ce genre de discours et j'leur chie dessus. Ils n'ont rien à faire dans ce délire. Beaucoup d'entre eux sont des ptits cons qui connaissent rien à la musique, n'ont aucune culture musicale.
Et je finirai avec ceci : la "revendication" n'a pas attendu le rap pour apparaitre dans la musique. Le jazz des années 30 était revendicatif, la soul des années 60 était revendicatif, le rock des année 70 également.
Voilà, j'ai fini de jouer à l'Olivier Cachin.
Sans la musique, la vie serait une erreur. (Nietzsche)