Oh et on peut citer 2 hermanos aussi qui ont fait un bon duo avec full nelson mon poto de myspace qui fait la tournée des featuring dans la sphère hispanique mondiale.
Sinon pour la petite histoire la mala Rodriguez mélange flamenco et rap qui est un créneau commercial en Espagne ( comme le rap /r&b aux states). Elle a été produite un temps par Supernafamacho ancien de CPV qui compte son ancien DJ toujours actif , JOTAMYUSCULA qui aux dernières nouvelles animait une émission hebdo dans une grande radio nationale.
En fait le rap en Espagne est arrivé en même temps que le rap en France. Je m'explique: Nombre de groupes de rap viennent d'une ville de la banlieue madrilène nommée Torrejon del Ardoz. Il faut signaler que cette ville abritait une base militaire de l'OTAN blindée de soldats américains de passage qui passaient avec.... des exclus US introuvables en Europe. Nombre de groupes sortent de ce coin comme CPV qui comptait Frank T dans sa formation initiale, VKR (le groupe des frères de Frank T), El chojin et bien d'autres...
En 90 en même temps que rappattitude, sortait la compilation rap in madrid qui regroupait le fleuron de la scène madrilène. Premier constat : Si la technique de mix, de prod et de mastering de rappattitude laissait à désirer même à l'époque (bien loin du niveau cainri), celle de rap in madrid était encore plus loin, la faute à des producteurs qui se sont barrés avec la caisse et on compressé les cout de prod (fausses machines, faux tehcniciens sons, faux pressage, = fausse compile).
Donc l'essai du rap en Espagne se soldait par un échec.
CPV sortit en je sais plus quelle année du début des 90's (pas censé me rappeller de tout hein
mais je pense 94) le LP "Madrid ZONA Bruta" qui permit à la scène rap plus qu'underground d'avoir une référence.
L'Espagne découvrit des jeunes des quartiers qui ne ressemblait pas à des hardos junkies qui se sont pas lavé depuis 10 piges, qui parlaient de galère, de hip hop racontée par des mecs de rue jamais décriés au niveau de leur crédibilité en bas des blocs, certains revendiquant même un passé voir un présent de chasseur de neusk. Qualité de l'album : Objectivement, étant un auditeur initié, assez mauvais, au niveau de l'écriture c'était brouillon et parfois incompréhensible mais c'était la première pierre.
1 an plus tard sort Konfusional de Frank T qui montre que quelquechose se passe.
Le rap se focalise à Madrid? Nannnnnnnnnn. 7 notas 7 colores de Barcelone sort son album, influencé Cypress Hill ( dont le titre "pigs" sera remixé en "puercos" mais en mauvais). Album assez pourri qui rencontre pourtant un grand succès. Atmosphère musicale sombre parodiée sur les plus sombres de Cypress Hill mais super mal fait une horreur. Une bonne surprise, l'apparition de L-Mentz en feat sur 2 titres. Groupe rassemblant yizecoconute, ancien parisien de la famille des Twins grand organisateurs de soirées sur les péniches et Zemo. Une scène de jeunes est là.
Puis dans la mêlée sortent VV (Violadores del Verso) avec son son NY à l'ancienne qui malgré un album plus relou que mauvais s'est offert le luxe d'inviter Jeru The Damaja.
Ari de Sant Boi, banlieue de Barcelone, qui a fait un excellent premier album avec des prods pas si mal mais qui galère un peu parce qu'elle était meilleure avant que maintenant.
Nach d'Alicante qui depuis son premier album n'a cessé de progresser pour nous offrir un très bon dernier double album (Ars magna/miradas) peut être le plus abouti du rap espagnol à ce jour.
Haze de Séville mixant flamenco et rap ainsi que Reggaeton mais est décrié pour son rap commercial qui vend plutôt bien d'ailleurs.
Autre très bon album : "Cajas y bombos retumban en tu barrio" signé El Disop. Assez bon flow, assez bonnes prods, un album que l'on arrive à écouter du début à la fin (rare) et même que des fois on bouge la tête. Depuis el Disop a eu un peu de mal à retrouver le même niveau.
En fait en Espagne, il y a du très bon flow mais peu de bonnes prods. en effet, le fait que le rap a pris une claque au début a fait qu'il est resté underground niveau -2 très longtemps et ça s'est fait à la demmerde et ça se ressent assez souvent même aujourd'hui à lécoute de disques sortis par des mecs qui ont 15 piges de rap dans le ventre. Mais bon, l'interêt grandissant du peura ricain en Espagne fait que beaucoup de monde s'y met et la qualité devrait être au rendez-vous dans les années à venir. Malheureusement, beaucoup de copie sur les states nuisent à la créativité.
Pour vous dire, les espagnols différencient le rap selon les catégories : east, west, south , français. Pour eux le rap fr est un style à part (ça devrait faire plaisir à beaucoup).
Pour ceux qui veulent je peux lâcher quelques extraits (je fais le plein de sons à chaque fois que j'y vais).