Je sais pas trop quoi en penser... je cerne pas bien l'intérêt du débat en fait, du fait que les propos ne sont pas forcément rigoureux (y a quelques inexactidues ça et là) et parfois caricaturaux (dans la bouche de cachin on dirait que le South = Crunk alors que la scène South était déjà très développée dans les 90's, avec parfois une affiliation Gangsta Rap West Coast marquée), ça part un peu dans tous les sens je trouve, et je sais pas si le public du forum va trouver ça intéressant. pour des "novices", peut-être mais pour des gens qui écoutent du (G-)Rap attentivement comme c'est fait ici, j'ai quelques doutes.
la deuxième partie est assez intéressante, je suis complètement d'accord avec l'idée d'un côté culturel de la musique là bas, et de représentation.
j'attends de voir le reste mais ça part pas comme je l'aurais souhaité. j'aurais pensé que c'était un bon moyen d'éclaircir de nombreux amalgames qui sont faits comme cette pseudo guerre East/West (qui à mon sens n'en était pas une malgré l'existence d'un certain dédain de l'Est vers le reste du pays), westcoast = "musique de partouzard", et les éternels couplets sur eminem etc.
en général j'ai été déçu des propos de Cachin, que j'ai jamais vraiment aimé (mais qui a une aura certaine) qui sont je trouve assez caricaturaux et pas forcément pertinents, parfois même inexacts (une église catholique dans le sud, mouais). par contre je vois tout à fait ce qu'il veut dire quand il parle du rap de série B, pas mal d'albums dont on parle sur le forum, aussi bons soient ils, on peut appeler ça du rap de série B. exemple au hasard, pour moi l'album de Mac Shawn - Music Fo The Mobb on peut appeler ça du rap de série B, ça enlève rien de l'affection que j'ai pour l'ami mac shawn.
Saul D a écrit:et puis faut arrêter avec le cliché de la west festive et "partouzarde", pour un Snoop ou un Daz, il y avait aussi Kam et Da Lench Mob, South Central Cartel, Above The Law, Spice 1, The Coup, Paris, bref c'est assez large, et en France, le G funk franaçis ne se limite ni à Réciprok ni à "Y a pas que la chatte", quid de Yazid, TSN, MÄ, etc...enfin bon il sera toujoyurs temps de remettre les pendules à l'heure, comme dirait Flavor Flav
Ben disons qu'en France on est plus enclin à retenir ce côté festif et partouzard que le reste parce qu'immédiatement on est confronté à l'aspect visuel : on voit du soleil, des barbecues, des lowriders, des meufs en strings même dans les clips de morceaux profonds et plutôt larmoyants comme Gz On The Move ou The Hood Got Me Feelin The Pain de Havoc & Prode'je par exemple, et vu qu'à la base on pige pas les paroles ben on fait vite l'amalgame. Quand tu vois le Wu-Tang rapper dans la neige, ça transcrit une ambiance plus triste et plus proche de ce qu'on vit en France, alors que fondamentalement, dans pas mal de leurs sons, ils parlent de la même chose que ce qu'on peut entendre dans certains sons à l'ouest. Le côté festif c'est un argument pas recevable parce que même à l'est le côté festif est palpable chez un nombre non négligeable de rappeurs. Pour moi l'élément qui fait la différence c'est l'aspect géographique, musical et culturel, en Southern Cali t'as des lowriders qui sont décapotables vu qu'il fait beau, l'océan et des palmiers donc immédiatement on associe ça à la fête alors que pas forcément, comme l'a dit Saul D, South Central Cartel par exemple, incorpore tous ces ingrédients dans leurs musiques sans que le résultat soit festif mais plus hardcore (même si ils ont un certain nombre de morceaux festifs). D'ailleurs ça peut se ressentir même à l'intérieur de Californie ce clivage, en Cali du Nord t'as quand même moins de "sunshinerie" comme on dit sur le forum qu'en Cali du Sud, et l'ambiance mobb convient un peu plus à des journées nuageuses. Encore une fois, c'est l'aspect culturel qui fait toute la différence et la musique retranscrit bien les différences de mentalités. Et ça, Mac Dre l'a parfaitement résumé en quelques phases :
"The B-A-Y A-R-E-A
Where niggaz smoke dank & drink all day
We use words like scrilla, scratch and fetti,
Give hoes pimp names like blowjob betty,
No homies & locs, just partnas & folks
No licks and swtiches, just dips and ???"On voit bien l'opposition Norcal/Socal et les singularités de la Bay à l'ouest : le délire Pimp, l'argot particulier, leur délire niveau voiture "gas, break, dip" (qui est contrasté avec les "switches" des lowriders), le côté hustlers et hood opposé à la culture gangbangin de LA ("homies & locs"). La c'est vraiment l'aspect culturel qui fait la diff, et j'ai bien apprécié que Cachin le souligne.
J'en profite pour extrapoler, je pense c'est cet aspect culturel qui a fait que la Bay, et l'Ouest en général, a eu un retentissement plus important dans le Sud/Midwest que l'Est a pu l'avoir, avec beaucoup plus de filiations. Culturellement parlant, y avait plus de proximité, d'une part avec le climat (enfin ça dépend des coins hein) et ensuite avec le lifestyle : pimp, gangbanging a certains endroits, et aussi la culture Afro-Américaine en général. le fait que la plupart des familles des rappeurs venait plus ou moins fraichement du Sud (on peut citer Nate Dogg, Spice 1, Daz, E-40, Mac Mall, Snoop etc.). Du coup, la proximité culturelle était beaucoup plus marquée entre le Sud et l'Ouest qu'entre l'Est et le Sud, la culture Afro-Américaine à l'Est étant plus celle des
tenement buildings. d'ailleurs ça s'est vu à l'époque avec d'une part Master P, mais aussi E-40 (qui avait tout un réseau de connection de Suave House à UGK) et B-Legit (Southwest Riders), Too $hort et le dangerous crew (qui ont déménagé à Atlanta) et ça se voit maintenant avec Nelly, T.I..
Oui, je suis communiste et un marxiste en plus, et je t'emmerde gros con, barres-toi fasciste pourri impuissant à la solde du patronnariat, et de l'impérialisme yankee. Casses-toi de chez moi gros porc, sale boche pourri va vendre ta lessive.